• LE RAPATRIEMENT DE WILSON !

    Un Land 109 pick up !
    7h00 du mat, on est encore frais ! Départ pour les Pyrénées

    Vendredi 10 Avril 2009. 6h58. Gare de Nevers. Après 3 ans sans land, 3 nouvelles chambres dans la maison, 2 bébés et 4 mois d’attente depuis la confirmation de l’achat, enfin, je vais chercher mon 109 pick-up, accompagné de mon Titi d’amour. Arrivée prévue à Marignac, à 100 km au sud de Toulouse à 16h24. Il y a 700 km à faire. Bon sang, la journée va être longue. Je suis réveillé depuis 4h50.

    Tout est prévu : un sac de fringues, un sac de casse-croûte, et un gros sac à dos d’outillage et de nécessaire de dépannage !


    Un Land 109 pick up !
    Les sacs...

    Je flippe un peu quand même : on a 4 correspondances à prendre, il suffit qu’un train ai du retard et c’est la merdouille. C’est vrai, j’aurai peut-être du en trouver un plus près de land, mais bon, c’est comme cela, ce genre de chose ne se commande pas. Et quand je vois mon ami JPP, dans un sens, cela me rassure !

    8h00, Vierzon. Correspondance pour Châteauroux, pas de souci. Beau temps.

    8h40, Châteauroux.

    Un Land 109 pick up !

    Un peu plus d’une heure à tuer avant de prendre le train de Toulouse. Petite pause déjeuner au buffet de la gare. Beau temps.

    9h15 : train annoncé avec 1h00 de retard. Arrgl ! Il y a des grèves à Paris… et merde ! Je me renseigne au guichet, afin de savoir à quelle heure je peux arriver voir mon Land. Ce ne sera plus 16h24 mais 19h05. Je me dis en mon fort Apache qu’à ce rythme, je ne le verrai que le lendemain. J’appelle Oliver (Kebir pour les intimes), le vendeur, pour le prévenir, ainsi que le proprio des chambres d’hôte où j’avais réservé pour la nuit. Enfin, nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur et allons mon Titi et moi nous prélasser sur le quai, faisant réchauffer nos corps musculeux sous le doux soleil de ce printemps un peu tardif (comme le train d’ailleurs…).

    Finalement, c’est avec 1h15 de retard que le train en provenance de Paris entre en gare. Récupération des sacs, montée dans la bonne voiture. Recherche des places réservées. Bizarre, il y a des gens partout, debout, assis, couchés… Nos places sont prises par deux femmes d’un certain âge. Mince, que fais-je ? Plusieurs questions traversent mon esprit… je vire les deux dindes et on s’affale à leurs places… J’en vire une, la plus vieille, et on se relaye pour s’asseoir…Dans un élan de générosité je laisse à ces dames mes deux places. Sur le coup, j’étais content de ma décision, d’autant plus que l’on s’était trouvé un petit coin peinard pour s’asseoir et même s’allonger. J’ai très vite regretté, puisque qu’au fur et à mesure des arrêts en gare, beaucoup plus de personnes montaient dans le train. Et surtout, il en montait beaucoup plus qu’il n’en descendait ! Et puis que des vieux ou des enfants ! Adieu mes places, et plus jamais de ma vie je ne me retaperai 4h30 de train debout entre deux wagons ! Plus jamais ! Même que je ne laisserai plus ma place à des vieux !


    Un Land 109 pick up !
    Faut être motivé quand même, un peu quoi.

    C’est donc à bord d’un train bétaillère, ayant des relents d’urine et de sueur, que nous sommes arrivés, enfin, à Toulouse. Et encore, je ne l’ai pas dit, mais à Montauban, le train est resté immobilisé 10 min en gare car un passager a laissé échappé son chat… qui s’est réfugié sous un wagon !!

    Toulouse, soleil, gare inondée de monde.

    Un Land 109 pick up !

    50 minutes à attendre. Cela commence à faire vraiment long.. Oliver me rappelle en me proposant, afin de gagner une heure, de me retrouver en gare de Montjeau, avec le land. Aaaaaarrrgllll ! C’est long !

    16h40. Le train pour la destination finale entre en gare. 1h25 de trajet. Je suis crispé, le train est bondé. Nous sommes assis. Le ciel se couvre.

    Sur le trajet, on aperçoit au loin les Pyrénées, sommets immaculés culminants et enneigés. C’est long, vraiment long. Je regarde ma montre toutes les 4 minutes. Le train s’arrête dans toutes les gares. 17h20, il commence à pleuvoir, le ciel est gris.


    Un Land 109 pick up !
    Les dernières minutes, les plus looooongues !!!

    18h04, la gare de Montréjeau est annoncée. Nous ne sommes à présent que quelques uns dans le train. Ce dernier ralentit, puis s’arrête. Je regarde par les fenêtres, et distingue au loin un parking devant la gare. Je ne vois pas de land. Les portes s’ouvrent, on descend. Je suis tendu comme un string. Mon Titi ne dis plus un mot. Je suis fébrile, j’ai les jambes molles. Nous traversons les quais, sous une pluie battante. Bon sang de boudin. J’entre dans la gare, traverse le hall. Il y a un peu de monde et une lumière jaune. Il est 18h07. Onze heures de trajet. Et je suis à deux doigts de ressortir de la gare par la porte principale. Trois ans à attendre le jour où j’irai chercher un land.

    Quatre mois d’attente, sans avoir vu en vrai ce 109. Que des photos. Je pousse la porte. La pluie inonde mon visage crispé et buriné de fatigue. Je m’arrête sur le perron. Mon regard balaye le parking, de droite à gauche. A droite rien. Devant rien. A gauche… tâche jaune… grosse tâche jaune cubique… mon cœur de quadra s’emballe… dans un demi-nuage j’entends au loin la voix de mon Titi qui me lance « Il est là papa ! Putain qu’il est beau ! ». C’est vrai, il est là. Ruisselant de pluie, les phares en dedans, la bâche tendue… Putain oui il est là et en plus il est beau !!


    Sur le parking de la gare de Montréjeau

    D’un pas fébrile je me dirige vers lui, n’ayant d’yeux que pour sa gueule d’enfer. Enfin. On y est. Je vais bientôt reconduire un land, et pas des moindres. 109 pick up militaire, SIII recarrossé en SII. Moteur six cylindres, conduite à droite. Haut perché du cul avec ses jumelles militaires, ses lames de One Ton. Gasp ! Je commence à redouter la prise en main… cela fait si longtemps !

     

     


    Un Land 109 pick up !

    Je fais connaissance avec Oliver, le vendeur. Il est en fait aussi anxieux que moi ! Il se demande si le land va me plaire, oui ! Il me plaît ! Merci en tous cas de ton honnêteté dans le descriptif, de ta patience Oliver. Le land est tel que je m’y attendais, et tel que j’aime ! On fait rapidement, et sous une pluie battante le tour du proprio. Bon sang, l’émotion, et la mémoire qui flanche… je ne sais même plus où est le frein à main, ne me rappelle même plus que le bouton au plancher est là non pas par hasard mais pour commander les pleins phares… j’ose pas le dire, mais les leviers rouge et jaune j’ai un doute ! Ils vont finir par se foutre de moi…


    Oliver, proprio, ais plus pour longtemps !

    La benne est remplie de roues. En effet pour la remontée Wilson (c’est son nom) est équipé en 7.50. Les roues dans la benne sont des 900 montés sur jantes Wolf (d’ailleurs je cherche une cinquième jante Wolf, si jamais il y en a une qui traîne dans votre garage…). Il y a aussi quelques pièces à droite et à gauche. Bref, on signe les papiers. Dommage que je n’ai pas eu le temps de faire plus ample connaissance, car j’ai eu le plaisir de retrouver à travers Oliver et Fa_ (qui était là pour le week end) l’esprit sympa et très convivial qui anime en général les possesseurs de cubes alu. On se reverra j’espère à Bannegon !


    Il est gros le moteurIl est content mon Titi
    Le moment attendu est venu. Faut y aller. 60 km à faire pour rejoindre notre lieu d’hébergement. Il pleut toujours des cordes.

     

    Je m’installe au volant, boucle la ceinture ventrale de Fiat Panda (si si !), contact, démarreur. Le six pots est vraiment silencieux. Première. Je lâche précautionneusement la pédale d’embrayage. L’édifice s’ébranle…Oah ! Que du bonheur ! C’est parti… c’est reparti oui !

    Première impressions sur ces 60 km : direction plutôt souple, tout fonctionne, les vitesses s’enclenchent à merveille sans forcer, moteur velouté, coupleux, freins un peu mous. Mais c’est un Land, et je perds rapidement l’usage de l’essuie glace conducteur. Pas grave, je distingue quand même à travers la vitre la petite route humide et sinueuse qui nous emmène à travers monts et vallées vers un lit douillet.

    J’ai un peu l’impression de conduire au milieu de la route, mais mon fidèle copilote est là pour me rassurer, et le cas échéant me faire remarquer mon placement peu opportun sur la dite route. Faut dire que cela fait trois ans que je roule en 205. Ce n’est pas le même gabarit.

    Sans peine, mais assez fatigués, nous arrivons à la ferme salvatrice pour le gîte. Regardant notre véhicule, le gars un peu surpris me demande ce que c’est ! Ben… c’est un vieux land.

     

     


    Arrivée à la chambre d'hôte. Sous l'eau.
    Pour faire rapide, repas pizza quatre fromages, banana split, retrait des chaussures (au secours !), douche, coucher.



    On a la dalle, on est fatigué, mais la moitié est faite !
    Il est pas loin de 23h00. Nous sommes morts de fatigue. Il pleut toujours… Pour conclure cette grosse et longue journée, mon portable est en rade. Mince. Je devais le lendemain faire escale à Vichy voir Philenland et évidemment comme un abruti, la veille, j’ai rentré dans mon répertoire de portable ses coordonnées. Là portable HS, a pris l’eau (je l’ai posé par réflexe dans un des vide poche du tablier, sans me souvenir que l’eau rentre dans une cabine de vieux land). Mince. Je le fait sécher durant la nuit.

     

     

     

    Dur le réveil !

    Samedi 8h30. Après une (courte) nuit, un excellent petit déjeuner, la réparation de l’essuie glace rebelle, la vérification des niveaux, nous repartons. Sous une pluie battante. Là je me dit que c’est du sérieux. Il doit rester un peu plus de 630 km à faire.


    Les dernières vérifs à l'aube!
    Si tout se passe bien, ce soir Wilson est à l’abri dans le jardin (abri fini de construire en partie le week end précédent !).

     

    Trajet prévu : contourner Toulouse sans se perdre, Montauban, Cahors, Brive, Clermont, Vichy, Moulins, Nevers et Cosne sur Loire. Toujours pas de portable. J’achète une carte de téléphone pour tenir ma bien aimée au courant de notre périple. Des clops. Et zou !

     

    Pas de soucis particuliers à signaler sur le trajet, Wilson roule bien, le moteur est vraiment fabuleux. Par contre beaucoup de pluie, dehors, d’humidité, de ruissellements, de fuites à l’intérieur. C’est vrai que dans un land, le plus dur est de garder l’eau dehors et l’huile dedans !


    Il pleut dehors



    Il pleut dedans !
    Les quelques arrêts pipi ou essence m’ont rappelé que ce 109 n’est pas un véhicule que l’on croise couramment sur nos routes. Les regards qui se tournent en disent long. Il y a même un gars qui est venu discuter un peu, et qui me dit « oulala ! bonjour la consommation ! ». Je lui ai rétorqué qu’en même temps ce n’est pas lui qui va faire le plein. Cela m’énerve profondément ce genre de réflexion !


    Pause avant Clermont, sous la pluie
    Le regret que j’ai durant ce retour c’est de ne pas pouvoir joindre philenland. J’aurai bien aimé faire connaissance, et voir l’avancement de la restauration de son 109 Stage One. Cela me plairait bien un 109 V8. On verra plus tard !

     

    Arrivée dans le jardin vers 18h30. Oreilles en choux fleur, cervelle en purée, cul en compote, cheville droite douloureuse, nuque raide comme un bambou. Mais quel pied ! Je regrette presque d’arrêter le moteur, et de devoir attendre le lendemain pour l’entendre à nouveau.

     


    Aié il est dans le jardin ! Ouf !
    Voilà l’histoire de l’achat et du convoyage de Wilson. Merci encore à Oliver pour sa confiance et sa patience, sa disponibilité, merci à Philenland et désolé d’avoir loupé le rendez-vous, mais promis je passerai te voir un de ces quatre. Merci à ma tendre et chère qui m’a supporté durant les dernières semaines d’attente (plus que 3 semaines, plus que 8 jours, dans 2 jours à cette heure-ci etc…). Merci à mon Titi qui m’a accompagné, et soutenu durant les derniers kilomètres, difficiles en raison de la fatigue. Merci à tous ceux qui ont lu ce petit article jusqu’au bout !

     

    J’invite les landistes (séristes ou non) de la Nièvre qui ont envie de se balader, de discuter à me contacter. Prochaines étapes durant l’automne, voire l’hiver, pour les retouches sur le chassis de Wilson.

    A bientôt dans les chemins !

    FIFI

     

     

     

     

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique